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Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/102

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je m’attendais, étant fixé depuis longtemps sur la compétence et la bonne foi de la critique française ; mais si j’en avais eu besoin, j’aurais trouvé une consolation dans deux témoignages que je vous demande la permission de rapporter.

Une aimable et déjà mûre artiste de la Comédie Française, qui était sortie fort indignée de la représentation et qui n’a pas l’avantage de me connaître, disait le lendemain à une de ses amies :

— Cette pièce est répugnante, mais c’est tellement ça que pour l’avoir écrite l’auteur doit être un véritable...

Ici un mot qui pour l’oreille rime avec escroc.

C’était certainement le plus beau compliment que cette dame pût m’adresser. Sans doute qu’elle s’y connaissait.

L’autre témoignage émane d’un homme de la partie.

A l’une des dernières répétitions un de mes figurants, orné d’ailleurs de plusieurs condamnations pour coups et blessures, attira dans un coin de la scène M. Will, l’athlète de La Casserole, et lui dit :