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mettais à l’œuvre et à quatre heures du matin mon acte était écrit.

Hélas ! il n’était pas revenu de la copie que Mme Crosnier nous informait qu’il y avait contre-ordre. M. Porel lui donnait comme bénéfice la première de la reprise de la Vie de Bohème.

Tristement, j’enfermai mon manuscrit au fond d’un tiroir. Il y resta dix-huit mois.

Ce fut Antoine qui l’en tira.

Il venait de donner sa première représentation d’essai sur la petite scène du passage de l’Elysée des Beaux-Arts, et il était à la recherche d’éléments nouveaux pour la seconde quand un ami commun lui signala mon acte.

Un mois plus tard, il voyait le feu de la rampe, en même temps que la Nuit bergamasque d’Emile Bergerat, mais après combien de péripéties dignes du Roman comique !

En ce temps-là, le Théâtre-Libre n’était pas dans ses meubles. Nous avions répété un peu partout, dans une arrière-salle de marchand de vins, dans un logement vacant, à la lueur d’une bougie, posée sur