Page:Macrobe - La Flore pornographique, 1883.djvu/29

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isme s’y fait légion, favorisé par les écrivains sacrés. Les prédicateurs de Christ, ignorants pour la plupart, ou, s’ils étaient érudits, contraints, pour se faire comprendre de la foule, de parler à la foule son langage, déshonorèrent en peu de temps l’admirable langue de Virgile et de Cicéron. Puis les notaires, les tabellions, se mirent à l’ouvrage, vinrent à la rescousse et achevèrent la souillure. Le barbarisme régna ; le latin, secoué, tiraillé, rongé, dévoré par des fils dégénérés, fut véritablement déshonoré, aussi bien dans les livres saints que dans les codes.

Alors apparut une langue bâtarde, sans forme, horrible, qui a besoin maintenant, pour être comprise, de l’œuvre de Du Cange : le Glossarium mediæ et infimæ latinitatis.

Nous n’avons point la prétention de faire une œuvre si savante, mais nous nous