Page:Mairan - Lettre de M. de Mairan écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.djvu/25

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fortuit, en ce que l’effet demandé y dépend d’un plus grand nombre d’élemens ou de donnés ; ſçavoir, de la raiſon des deux boules choquées à la choquante, conjointement avec la vîteſſe requiſe de celle-ci, & de plus avec un angle conſtant, ou une obliquité déterminée. De maniere qu’en aſſignant d’autres grandeurs, ou d’autres rapports aux élemens qui entrent dans la formule de ces ſortes de chocs, vous aurez d’autant plus de cas, c’eſt-à-dire, une infinité d’autant plus grande de cas, où la Force réſultante du choc différera du quarré de la vîteſſe multipliée par la maſſe. Et ainſi l’induction que la Force des corps n’eſt pas comme leur maſſe multipliée par le quarré de leur vîteſſe, devra d’autant & infiniment plus l’emporter ſur celle que vous tirez du cas particulier, où la Force ſe trouve être fortuitement, & par d’autres circonſtances, comme la maſſe multipliée par le quarré de la vîteſſe.

3°. Le temps y entre encore, auſſi-bien que dans l’exemple précedent, en raiſon des vîteſſes, pendant la contraction, & la reſtitution des reſſorts, comme dans l’expé-