Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/188

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de Malabar, du poivre, du cardamomum, de l’ivoire, &c.

Pendant le long séjour d’Ayder à Coilmoutour, il s’est passé plusieurs événemens qui, quoiqu’ils ne soient pas de la plus grande importance, sont cependant assez intéressans pour devoir être rapportés. Ils serviront au Lecteur, non-seulement à lui faire connoître le génie & le caractère d’Ayder, mais encore à lui donner des lumières sur les mœurs des peuples dont ce Nabab est devenu le Souverain. Le premier de ces événemens est un procès qui fut intenté aux Jésuites Missionnaire dans les États d’Ayder.

La nouvelle de l’expulsion des soi-disant Jésuites, hors du Portugal & de la France, étant parvenue dans l’Inde, un Missionnaire de cet Ordre, Portugais de nation, en Mission dans le Mayssour, quitta sa cure en 1767, & se retira à Goa, voulant, disoit-il, se montrer fidèle Sujet de son Roi & ne voulant plus faire partie d’un corps déclaré ennemi de sa patrie. Un an & demi environ après son départ, il écrivit à une Dame Portugaise, nommée Madame Mequinès, veuve d’un Officier Portugais qui avoit rendu de grands services