Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/194

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Il loua Dieu de ce qu’il lui avoit plu inspirer au Souverain de choisir un Juge tel que son cœur le désiroit depuis long-tems. Après cette courte prière, il pria le Commandant François, en faisant les plus humbles excuses à tous les autres Officiers présens, de lui accorder une audience particulière, qui étoit nécessaire pour pouvoir lui exposer le fait dans tout son jour, ce qu’il ne pouvoit publiquement à cause de certaines personnes qui étoient compromises dans cette affaire. L’Officier François ayant fait signe à tout le monde de se retirer, le R. P. Provincial resté seul avec lui s’exprima en ces termes : « Vous savez, Monsieur, qu’il est impossible d’empêcher que dans les sociétés les plus régulières & les plus saintes, il ne se trouve des Judas (& celui qui nous attire la persécution à laquelle nous ne nous attendions pas, & que nous espérons que vous terminerez à notre pleine & entière satisfaction, peut être sans injustice appellé de ce nom). Avant que cet homme

    cial ressembloit à un Bramine, comme tous les autres Missionnaires de son Ordre.