Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/60

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donner à souper & leur fournir abondamment des fruits, des confitures & du lait chaud qu’elles préfèrent aux sorbets ; si on retient ses amis à coucher, ce qui est assez d’usage, lorsque ce sont des repas d’amitié plutôt que de cérémonie, il faut leur donner une compagne à leur choix qui se paye également cent roupies à la Directrice, & il faut aussi fournir à son ami quelque bijou ou quelque étoffe pour donner le matin à la demoiselle lorsqu’on la renvoie.

Outre la troupe du Prince, il y en a d’autres dans les villes où est la Cour & dans les armées ; il en est même qui ne sont composées que d’hommes, mais les gens de la cour n’ont jamais recours qu’à la troupe du Prince.

Lorsqu’il est onze heures ou minuit, tout le monde se retire, si ce n’est les personnes qui soupent avec le Nabab, qui, à l’exception des grandes fêtes, sont toujours ses amis & ses parens.

Cette manière de vivre d’Ayder est, comme on peut le croire, interrompue à l’armée ; elle l’est aussi quelquefois par des parties de chasse, de promenade, ou pour