Page:Manifeste du Club national démocratique, 1849.djvu/26

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inutilement ici, faute de pouvoir trouver un fil conducteur sur les terres de la Nouvelle-France.

Nous ne l’ignorons pas ; tout cela est bien difficile d’accès, et bien encombré de forts obstacles. Mais est-ce parce que le stade est long qu’il ne faut pas commencer à le parcourir ?… Est-ce parce que le navire commence déjà à faire eau qu’il faille se mettre à deux genoux et jeter aux vents la clameur du découragement au lieu de pomper cette voie d’eau qui se présente à nous comme une messagère de mort ?… Certes non ; nous savons combien de réformes doivent s’accomplir dans notre système gouvernemental, combien de difficultés s’opposent à ces changements ; et, disons-le sans désespoir, combien rapidement décroît parmi nous de jour en jour le zèle à maintenir nos mœurs et nos institutions, aussi bien que l’amour et le respect dont les canadiens savaient jadis entourer leur nationalité.

Ce que nous concluons de ces faits malheureusement trop palpables, c’est la nécessité qui existe pour tous les hommes qui voudront acquérir des libertés civiques, ou conserver un nom à leur nation, de commencer à lutter énergiquement pour ces deux objets, et de travailler chacun dans leur sphère à instruire leurs compatriotes des dangers de leur situation présente, et de l’avenir qu’ils doivent s’efforce de conquérir.

Quant à nous, sans entrer maintenant dans les détails des mesures de rénovation démocratique, que nous voulons poursuivre, nous di-