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NOTICE

Roi visiter l’atelier d’un autre grand artiste, l’imprimerie du savant Robert Estienne ?. D’autres fois c’étaient des conversations spirituelles, où le frère et la sour se plaisaient à controverser des questions d’art, de morale ou de littérature. On raconte que

dans un de ces entretiens, Marguerite soutenait vivement contre son frère le parti de son sexe. Tandis qu’elle discourait, le Roi écrivit avec le diamant de sa bague sur une des vitres de la fenêtre : Souvent femme varie ;

Mal habil qui s’y fie ! Cette plaisanterie un peu mélancolique fut 1 C « Dans une rue étroite, obscure et montante, dit M. Crapelet, a on voyoit quelquefois venir un cavalier de grand air et de noble figure, suivi de pages, d’écuyers et de quelques plus graves per «  sonnages montés sur des mules. Une autre fois, c’étoit une belle « et élégante dame, montée sur un destrier, également accompagnée d’une escorte plus brillante que nombreuse. Ces cavalcades a cheminoient lentement par la rue Saint-Jean de Beauvais, s’ar «  rètoient devant l’enseigne de l’Olivier, mettoient pied à terre au montoir, et entroient dans la maison de Robert Estienne. Le « noble cavalier, c’étoit François Jer ; la belle dame, c’étoit Marguerite de Valois, sa sœur, la reine de Navarre, aimable, spirituelle et savante, autant que belle. » « Dans ces visites du « Roi ou de la reine de Navarre, la conversation générale, à part quelques explications relatives au mécanisme de la typographie, s’engageoit en latin, entre l’imprimeur, ses nobles interlocuteurs, « et les doctes personnages qui les accompagnoient. » (Notice sur Robert Estienne et le roi François I", pages 5 et 8.) (C

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