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SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME.

SUR MARGUERITE D’ANGOULEME. cère et dévouée. Dans sa détresse, il jeta un douloureux appel vers cette Marguerite envers qui sa conscience lui reprochait plus d’un tort grave. Marguerite s’empressa d’accourir. Elle trouva son frère en assez bon état ; aucune douleur. Les médecins assuraient que l’évacuation d’un ancien apostume lui promettait une longue santé ; le dauphin et la dauphine (Henri II et Catherine de Médicis), toute la cour se livraient à l’espoir. François eut encore un moment d’illusion avant de mourir. La présence de Marguerite ent le même pouvoir qu’autrefois à Madrid ; elle éclaircit les nuages qui pesaient sur l’âme du Roi. Plus que jamais il demandait des distractions aux beaux-arts : il avait fait bâtir les palais de Fontainebleau, Saint-Germain, Folembray, Villers-Cotterets, et ce château de Madrid, monument d’un péril et d’un malheur passés. Le Roi, accompagné de sa sœur et de ses enfants, visitait les travaux du Primatice et l’atelier de Benvenuto Cellini 1. L’artiste florentin a consacré dans ses Mémoires le souvenir de la protection que lui accorda la reine de Navarre contre madame d’Étampes ?, dévouée aux intérêts du rival de Benvenuto. Quelquefois aussi elle allait avec le · Mém. de Benvenuto, t. II, p. 46, trad. de M. Farjasse. 71.

2 Thill.,

p.