Page:Marguerite de Navarre - Lettres, éd. Génin, 1841.djvu/110

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NOTICE

« ce pauvre prince fuyoit partout ; mais plus « avant il alloit, le mal le suivoit et luy faisoit « la guerre. »

Les obsèques de Marguerite furent célébrées dans l’église de Lescar avec de grandes cérémonies”. L’usage était, pour les personnes royales, d’exposer dans une chapelle ardente leur effigie, couchée sur une estrade et revêtue d’habits de deuil, comme si le défunt eût assisté endormi à ses propres funérailles. A cet effet, l’on avait soin, aussitôt après la mort, de modeler en cire le visage du trépassé 3. Aux pieds de l’effigie de Marguerite se tenaient trois seigneurs, l’un avec la couronne, l’autre avec le sceptre, et le troisième avec la main de justice, qu’ils devaient porter jusqu’à la sépulture ; les insignes du pouvoir terrestre accompagnaient la Reine jusqu’au bord de sa fosse ; elle ne s’en séparait qu’en en· Hist. de Foix et de Béarn, p. 506 et seq.

  • J’en ai retrouvé le programme signé du roi de Navarre. Voyez

aus Pièces justificatives, nº XI. 3 « Après le trespas, auroit esté soudain prins son portraict en cire, pour dresser l’effigie après le vif et naturel. » (Particularités de la mort du Roy (François I"), par M. de Mascon. Ms. Béth. 8617, fol. 73.) Le détail des obsèques de François Jer se trouve dans Dupuy, 324. Ce volume est un recueil des Cérémonies observées aux funérailles des rois et grands seigneurs français ou étrangers.