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SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME.

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royaume avait trant dans la terre. Tout ce

que le

de grand et d’illustre était présent, au moins par procureur : le Roi, les ducs de Montpensier, de Nevers, d’Aumale, d’Estampes, et le duc de Vendôme, Antoine de Bourbon, gendre de la défunte ; sa mère, la duchesse de Beaumont ; la duchesse d’Estouteville, déjà veuve de ce M. de SaintPaul dont le mariage avait donné tant de peine à la reine de Navarre ; M. de Rohan, secouru jadis par Marguerite avec une générosité si tendre et si active, lors du naufrage de sa fortune. Mais parmi les noms de ceux que la reconnaissance assemblait autour du cercueil de Marguerite, on cherche vainement le nom de Montmorency. Tous les beaux esprits du temps se firent un devoir d’acquitter envers leur ancienne protectrice la dette de la littérature. On ferait un gros volume des éloges de Marguerite publiés après son décès. Je distinguerai pourtant dans la foule cent distiques grecs, à l’honneur de la reine de Navarre, composés par trois jeunes dames anglaises de l’illustre nom de Seymour. Ces vers, avec les traductions latines et italiennes, ont été insérés dans le Recueil intitulé le Tombeau de la royne de Navarre, dont Nicolas Denisot fut l’éditeuri. 1 Le Tombeau de Margucrite de Valois, royne de Navarre. A Paris, 1551