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NOTICE

Denisot y a joint diverses pièces sur le même sujet, par Ronsard, Antoine Baïf, Robert de la Haye, Pierre des Mireurs et Jean Dorat. Ce dernier, qui avait écrit l’épithalame de Marguerite, vécut assez pour lui consacrer un hymne funèbre. Le

roi de Navarre, de onze ans plus jeune que sa femme, ne lui survécut que

six ans. Il mourut au mois de mai 1555. Henri IV avait deux ans. Les Nouvelles de la reine de Navarre, toutes défigurées qu’elles soient par les éditeurs, font connaître la femme d’esprit ; en lisant sa correspondance, malheureusement fort incomplète, on pourra juger de son excellent cour. Sur ce point plus essentiel que l’autre, j’invoquerai encore le témoignage de Charles de Sainte-Marthe ; sa longue oraison funèbre de Marguerite peut se résumer en deux passages, par lesquels je terminerai cette notice : « Combien y a-t-il de veuves,

« combien d’orphelins, combien d’affligés, com «  bien de vieilles gens, à qui elle donnoit pension a tous les ans, qui aujourd’huy comme les brebis, « mort leur pasteur, sont çà et là escartés, cher «  chent à qui se retirer, crient aux aureilles des « gents de bien, pleurent leur miserable for «  tune ?…….. Marguerite de Valois, sœur unique Pag. 109.

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