Page:Marguerite de Navarre - Lettres, éd. Génin, 1841.djvu/118

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NOTICE

teuse rapporte sans y songer, uniquement parce que sa mémoire les lui fournit. Cette exactitude dont chacun peut s’assurer par un examen un peu attentif de l’ouvrage, me persuade de la vérité de tous ces récits. Et cette opinion est confirmée par un passage du prologue : « 

Je crois qu’il n’y a personne de vous qui n’ait « lu les Nouvelles de Boccace nouvellement tra « duites en françois !. Le roi très-chrestien, « François I" du nom, monseigneur le Dauphin, « madame la Dauphine et madame Marguerite « en ont fait tant de cas que si Boccace eût pu

les « entendre, les louanges que ces illustres per «  sonnes luy donnoient auroient deu le ressus «  citer. Je suis tesmoing que les deux dames que « je viens de nommer, et plusieurs aultres per(sonnes de la cour, résolurent d’imiter Boccace, « si ce n’est en une chose, qui est de n’escrire rien qui ne soit véritable, » Il y aurait donc à faire sur ces Nouvelles un travail curieux, qui ne serait pas sans importance pour l’histoire anecdotique du règne de Francois I". Ce serait de lever le voile transparent en (C

· En 1521, par Laurent de Premier-fait. (In-fol. gothique.) Avloine Lemaçon publia en 1543 une traduction meilleure, qu’il dédia à la reine de Navarre, dont il était sécretaire.