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SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME.

reSUR MARGUERITE D’ANGOULEME. assez mince : la reine de Navarre avait quitté sa voiture pour se promener à pied, lorsqu’elle rencontra les trois dames. La nuit venue, elle y monte avec les belles affligées dans le dessein d’aller trouver le Roi. Une gravure sur bois vous représente cette coche, très-ressemblante à un énorme chariot de roulier chargé de coton, et recouvert d’une bâche. Au milieu d’un des côtés s’ouvre une espèce de porte basse avec un marchepied. C’était là l’équipage de la sœur du monarque le plus fastueux de son temps. L’édition des Marguerites donne ce morceau tout de suite et sans divisions ; mais dans le manuscrit 2286 (Suppl. franç.), il est partagé en onze récits, séparés par des paragraphes en prose, qui indiquent, en quelque sorte, la mise en scène de ces histoires. Le dernier de ces paragraphes décrit le costume habituel de la duchesse d’Étampes et celui de la reine de Navarre. « Cy endroict « est la unzieme et derniere histoire qui contient a comment la royne de Navarre baille à madame « la duchesse d’Estampes, toutes deux estant en « une chambre fort bien tapissée et pavée ; la «  dicte dame d’Estampes ayant une robe de drap « d’or frisé, fourrée d’hermynes mouchetées, une a cotte de toile d’or incarnat esgorgettée et dorée, avec force pierreries. La royne de Navarre, ((