le monde, et qu’il suffirait de regarder pour en prendre une idée exacte. C’est d’abord la Comédie de la Nativité ; puis la Comédie de l’Adoration des trois Rois ; celle des Innocents, enfin celle du Désert, dont le sujet est la fuite en Égypte. Les personnages sont Dieu, le diable, des anges, des tyrans, des docteurs, des capitaines, des bergers, etc. Dans l’Adoration des Mages, Dieu ouvre la scène en ces termes solennels :
Je suis celui qui suis ; je contiens dans mon estre Tout ce qui cst, qui fut et qui sera ; Ce qui n’est point, j’appelle et le fais naistre ; Cuyder’par moi bientôt trespassera. Afin de rompre un peu le sérieux de ces compositions, Marguerite y place des intermèdes intitulés Bergeries. Le goût des Pastorales était fort répandu sous Francois ler. Quand la reine Éléonore, ramenant les enfants de France, passa par Bayonne (2 juillet 1530), on représenta devant elle une bergerie, dont les frais montèrent à cinquante livres
tournois ? On trouve aussi dans ces Comédies des chậurs d’anges sur le chant (sur l’air) des Bouffons, ou bien sur le chant : Pour tant que je suis un bon* Faux cuyder, erreur.
. Vorez ci-dessus, p. 53.
