Page:Marguerite de Navarre - Lettres, éd. Génin, 1841.djvu/142

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NOTICE

imprimées. La Bibliothèque du Roi en possède d’inédites. Elles font partie d’un très beau volume, écrit par l’ordre de Marguerite elle-même, de la main d’un de ses secrétaires, Jehan Frotté" ; elles sont absolument du ton et du style de celles qu’on connait déjà. Dans le nombre se trouvent deux farces, l’une à six personnages, l’autre à quatre. Les acteurs de celle-ci sont un malade, sa femme, sa servante et son médecin. Ni l’une ni l’autre ne confirme les assertions de Bayle et de Florimond de Rémond.

M. Nodier a écrit que Marguerite, livrée vers la fin de sa vie à un mysticisme exalté, avait adopté dans sa jeunesse des opinions sceptiques. Il prétend même expliquer par là la faveur accordée par la reine de Navarre à Bonaventure Desperriers, qui était, dit-on, plus que sceptique. J’ignore sur quoi se fonde M. Nodier, mais il aurait peutètre hésité dans son assertion s’il eût connu la correspondance de la duchesse d’Alençon avec l’évêque de Meaux.

Guillaunie Briconnet était fils de ce cardinal Briçonnet, qu’on appelait aussi le cardinal de Saint-Malo, et qui fut tour à tour excommunié par Jules 11 et réhabilité par Léon X. Guillaume No 2286, Suppl. frane.