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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES toucher, ne faudra d’y faire son devoir comme plus que jamais s’y sent obligée La toute vostre, MARGUERITE. [F. Béth., nº 8535, fol. 22. Auto. ] 15. — A MON COUSIN, M. DE MONTMORENCY (le père).

Non cousin, j’ay receu la lettre que m’avez escripte

par la main de M. l’admiral’, de laquelle ay faict le rapport à Madame, qui au commencement a esté difficile à vous donner congié ; mais regardant à vostre santé et à l’aise qu’il vous sera de veoir un peu vostre fille et les petiz enfans, et aussy que nous ne arrestous en nul lieu, m’a dict qu’elle le treuve bon, non sans regret dont aultrement il ne peult estre ; vous priant faire si bonne chère et tant vous renforcer, que puissiez bien toust retourner vers elle quant elle sera en quelque lieu arrestée. J’escrips à M. de Jonvelle afin de luy ramentevoir la promesse qu’il vous a faicte de me amener sa fille, laquelle je vous asseure, mon cousin, sera la bien venue, et mettray paine de la traicter mieulx que moymesmes. Qui sera pour fin de lettre, vous asseurant que toute ceste compaignie se porte si bien, qu’il est impossible de mieulx, selon le temps et les lieux. Et si vous y mandez souvent de vos nouvelles, croyez qu’elles y seront bien venues,

! Bonnivet, tué à Pavie, en 1525.