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DE LA REINE DE NAVARRE.

j’ay eu des lettres de M. de Jonvelle qui désire que vous alliez là huit jours pour espouser sa fille’. Je croy son vouloir bon, mais pour si long marché le terme d’amys est bien court. Priant Dieu qu’il vous doint tel conseil et vouloir qu’il sçait vous estre bon ; et plus n’en aurez, sinon que j’espère puisque Madame dort, que son mal ira tousjours en amendant, s’il plaist à celuy auquel vous recommande Vostre bonne cousine, MARGUERITE. [F. Béth., n° 9127, fol. 29. Dictée. ] 16. – A M. DE MEAUX.

(Janvier 1523.) Non pour vous ramentevoir ce que, je croy, ne vous sera par la charité infinie permis d’oublier, ne pour

advancer la promesse ?

2 dont je ne doubte l’accomplissement au temps que la bonté seule congnoistra la nécessité, mais afin que par ma faulte, négligeant ce que je dois, comme affamé le pain, désirer, ne retarde l’effect de la grace procédant du libéral distributeur, par vous à nous distribuée, j’ay bien voulu commencer par ceste mon mestier de mendiante. ·

Ce mariage, dont il a été question dans deux lettres de Marguerite, ne se fit point. Anne de Montmorency épousa, le 10 janvier 1526, Madelaine de Tende Savoie, Glle du bâtard de Savoie, tué à Pavie, et cousine germaine de Marguerite. • On voit, par la réponse de l’évêque, qu’il s’agit de l’envoi des Épîtres de saint Paul. 3 La bonté seule, Dieu.