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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES 18. — AU MÊME. (Fragment.) (Herbault’), du dernier jour d’aoust 1524. Parquoy vous prie en ce temps de tribulacion que mieulx se doibt le contraire sentir, veoiant la fin des labeurs et douleurs importables finis, et le repos de

l’ame éternelle de celle que Dieu nous avoit donnée à Royne“, de qui se peult dire ce que de nulle autre, avoir laissé au royaume les plus beaux dons dont soit mémoire : c’est bonne renommée des vertus, graces et bonté dont Dieu l’avoit douée ; figure telle que au souhaict d’ung chacun n’eust sceu estre plus belle, et parfaicte de trois filz et trois : filles. Et, pour la fin faire conclusion suivant le cours de sa vie, remettant toutes ordonnances de son testament en la main de son seul très aimé mary, le faict son exécuteur, luy donnant la duché de Bretaigne, et après sa mort, à son fils ainsné, pour perpétuer union en ce royaulme. Confessée et…… en bon sens et parole jusques à la fin, s’en est allée, comme j’estime, en joye, laissant à ses ment qu’il vous plaise en faire part au povre affamé destitué par envie du bancquet maternel. « Vostre inutile fils et indigne ministre. » (P. 309, verso.) (Cing pages, grand in-4º.) Bourg dans le Blaisois (département de Cher-et-Loir). La cour y allait souvent en villegiature.

  • La reine Claude mourut le 26 juillet 1524.

3 Trois est une faute du copisto ; lisez : quatre. I