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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES 29. – A MON COUSIN, M. LE MARESCHAL DE MONTMORENCY.

Aigues-Mortes, le 27 août (1525). Mon cousin, ce porteur vous sçaura bien au long compter de l’empeschement que j’ay eu jusques icy, et comme pour cela ne toutes les difficultés qui ont été mises en avant, (pour n’avoir mon saufconduyet par la mer ne assés ample, ne tel qu’il debvroit estre pour moy’; par la terre, par ce que les deux courriers ne sont venus.) Je n’ay laissé de prendre l’adventure, espérant qu’on me laissera voir le Roy ; vous asseurant que ce seul désir m’a faict mettre toutes choses arrière, et m’en voys présentement embarquer avecques tel temps que l’ont demandé les mariniers et aultres, qui auparavant n’estoient d’opinion que je deusse entreprendre le voyaige, pour les mauvais temps qu’il a fait ces jours passés. Et plus n’en aurez pour ceste fois, priant Dieu, mon cousin, vous donner le contentement que vous désire, d’Aigues Mortes, le xxvije jour d’aoust,

Vostre bonne cousine, MARGUERITE. [F. Béth., n° 8551, fol. 36. Dictée. ] Le sauf-conduit avait été demandé sans dire pour qui. (Voyez la lettre 27°.)