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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES Roy (dont depuis la venue du Vis-Roy, don Hugues et Lalemant n’ay eu nouvelles) que de Madame, pensant mal des deux coustés. Mais Dieu m’en a soulagée de l’ung, le suppliant ainsy faire de l’aultre, car sans sçavoir qu’ilz soient tous deux en bonne santé, la mienne ne pourroit aller loing sans tumber ; par quoy, mon cousin, je vous prie que de vostre cousté je saiche comment vostre maistre se porte et les affaires, afin de, tout incontinent que j’en auray faict l’essay’, envoyer le tout à Madame. Priant Nostre Seigneur qu’il soit comme le désire

Vostre bonne cousine, MARGUERITE. (F. Béth., n° 8507, fol. 83. Auto.] 42.

· AU MÊME. Medina Celi’, le 3 décembre (1525). Mon cousin, j’ay veu ce que vous m’avez escript, et

par vostre lettre entendu la bonne santé du Roy, que vous pouvez penser ne m’estre peu de plaisir, mesmes d’avoir entendu ce qui est venu de Madame, par où il semble

que Dieu nous favorise grandement, et croy que

les gens à qui vous avez à besongner entendent bien cela, et que ce leur sera occasion de condescendre à quelque bonne chose, que Dieu vueille par sa saincte grace. Je vous prie que j’en sois advertie le plus tost que pourrez, afin de le faire incontinent C’est-à-dire dès que j’en aurai pris connaissance. • Médina-Céli est à six lieues de Siguença.