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DE LA REINE DE NAVARRE.

parler à tout le monde, où, je vous proumets, je treuve assez d’affaires ; mais le principal est l’obéyssance que doy à Madame et au Roy, quy me fera partir lundy pour vous mercier de tant de paine que vous prenés pour riens. Mais c’est vostre bonté qui reconnoist à pouvre

vieille’. Dieu le vous veuille rendre ! Et qu à

moy, j’espère sy bien faire mon devoir, que je ne vous en devray rien, car vous sçavés que je suis gentille-femme, et m’ennuiroit d’estre obligée à vous. Je vous prie, croiés Madame, et ne prenes la paine de venir monstrer le chemin à celle quy saura bien s’en retourner par où elle est venue. Mais comme Montmorency, je vous ay souhaité icy, pour vous monstrer ma soulcye ; mais comme M. le grant maistre, je n’ouze ce que je soulcye. Ce m’est assés de vous avoir aydé à saillir du feu et de l’eau” ; ne reste plus que toute ma vie prier Dieu vous donner grace de n’y retomber point, lequel je supplie vous donner aussy bonne santé que pour Madame le peult désirer

Vostre bonne cousine et mauvaise mère, MARGUERITE.

[F. Béth., n° 8551, fol. 11. Auto.] Elle n’avait que trente-quatre ans ; mais elle aime à prendre le titre et les airs de vieille feminie.

? Je n’ai pu découvrir l’allusion cachée sous ces paroles. Marguerite 

y revient encore ailleurs.