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DE LA REINE DE NAVARRE.

chose à propos, où j’eusse povoir de vous monstrer par effect le désir que j’ay de me revencher de tant de plaisirs que chacun jour me faictes, vous priant, mon nepveu,

bien affectueusement que veuilliez

tinuer aussy à me escripre souvent de la santé du Roy et de Madame, qui me donnera occasion de vous faire part des nouvelles de la compaignie demourée au désert’, et mesmement de la femme grosse que trouverez pour jamais…

(De la main de Marguerite.) Vous escuzerés la main qui ne vous escript plus au long, car il est bien tart ! et aussy que pour répondre au Roy, j’ay bon besoing de faire long temps repouzer l’esprit, l’œil et tous les sens. Je croy que ma niepce a senty bouger le petit, car elle n’est plus desgoutée. Je vous prie que j’en saiche la vérité, comme celle qui aultant en aura d’ayze. Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. (F. Béth., nº 8519, fol. 73. Dictée. ] 2 75. —— AU MÊME.

Blois, 1530 ?) Mon vepveu, ce porteur m’a fait ce plaisir de venir jusques icy me faire part des bonnes nouvelles 3 dont vous avez tant de peine et de travail porté qu’elles sont telles que nous les désirons ; dont je loue Nostre ’A Fontainebleau. La femme grosse est la reine de Navarre ellemême. Madame

de Montmorency. 3 Relativement à la délivrance des enfants de France.