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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES Seigneur ; vous priant que quand le roy de Navarre sera auprès de vous, comme il espère bien toust, que vous le conseillés en tout ce qu’il aura à faire, comme luy et moy avons en vous nostre vraye fiance ; et puisque vous y estes, je n’ay point de peur que tout n’aille bien, sinou que vous ne le puissiés garder d’aimer les dames espaignoles ; mais de quoy que ce soit je me fie à vous, vous asseurant que ne ferés jamais plaisir à personne quy de meilleur cueur le vous veuille rendre que

celle que à jamais trouverés Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. ( F. Béth, n° 8549, fol. 85. Auto.] 74. — AU MÊME.

(Blois, 1530.) Mon neveu, maistre Jehan Goinret’m’a fait entendre comme ce porteur s’en alloit devers vous et je n’ay voulu que ce fust sans par luy vous faire sçavoir de mes nouvelles qui sont du plus grant ventre que l’on sçauroit veoir. Je ne vous puis rien mander de celuy de ma niepce, car il y a huit jours que j’envoyai ung paige devers elle, que j’atens d’heure à aultre ; et ne failliray de vous advertir de ce que j’en entendray. Mademoiselle d’Auvigny a sceu qu’elle faisoit grant chère. Je ne puis ren (sic) mander de la court, car depuys vostre partement je n’en ay eu une seule lettre ; toutesfois il est bruit que Madame sera icy demain, et Medecin de la reine de Navarre.