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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES 76. — A MON NEPVEU, M. LE GRANT-MAISTRE. (Blois, 9 mars 1530.) Mon nepveu, j’ay receu les lettres que m’avez escriptes, par lesquelles j’ay congueu que vous estes trop meilleur parent que le roy de Navarre n’est bon mary’,

car vous seul m’avez faict sçavoir des nouvelles du Roy et de luy, sans qu’il ait voulu donner le plaisir à uve pouvre

femme grosse de luy escripre ung seul mot. Je remets à vostre bon jugement s’il a faict le debvoir qui apartient en cest endroit. Pour vous faire la récompense des nouvelles de ce lieu, Madame y arriva hver’, et s’est fort bien trouvée du changement de l’air, de sorte que je ne la vy long tems a mieulx qu’elle est, et croy qu’elle ne partira plus toust que lundy. J’ay cest après disner sceu que madame la mareschale de Chastillon est bien amandée, et qu’elle prendra demain Blois, comme le prouve ce post-soriptum de la reine de Navarre au grand-maître (la lettre est du roi de Navarre) : « Je ne lesseray pour ce mary de vous fere mes recommandacions et a vous dire que Madame a bien pris que ma niepce face ses couches « à Chantilly, où je ne fauldray incontinent luy envover ma saige « fennie………, etc. « De Bloys, ce xxvile jour de mars ( 1530). » [F. Béth., n° 8567, fol. 11. ] (Voyez les Lettres analysées.) llenri d’Albret était avec le grand-maître en Espagne, où ils négociaient la rentrée en France des fils du Roi. Vovez la lettre précédente de Louise de Savoie. 3 Dame d’honneur de la reine de Vararre. Ce fut elle qui conseilla a