Page:Marguerite de Navarre - Lettres, éd. Génin, 1841.djvu/269

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
249
DE LA REINE DE NAVARRE.

Madame pour venir jeudly trouver ceste compaignie, qui espère et désire bien toust le retour de la vostre. Cependant je vous recommande le Roy de Navarre, selon la vraye et entière fiance que j’ay en vous. Celle qui sera tousjours

Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE.

P. S. La Royne et Madame ont conclud ce soir de partir lundy pour aller à Sainct-Germain-en-Laye attendre le Roy.

[F. Béth., n° 8549, fol. 33. Dictée.] 77. —— AU MÊME.

(De Blois, mars 1530.) Non nepveu, ce porteur vous dira le gros estat où il m’a laissée, quy est tel, que le Roy et Madame ont bien veu qu’il me pouvoit mener loing, car je me doubte d’estre au septiesme mois, quy est, après l’huitiesme, le plus dangereux ; vous asseurant qu’ils font beaucoup pour moy

de me laisser en ung si beau lieu,

car je croy qu’il n’en est point de plus sain et aisé à femmes grosses, quy me contraint vous dire qu’il me semble

que sy vous y faisiez venir ma niepce, qu’elle s’y trouveroit fort bien. Et quant elle prendroit le le silence à Marguerite, insultée par Bonnivet, du temps qu’elle était duchesse d’Alençon. Brantôme dit qu’elle fut secrètement mariée au cardinal Du Bellay. Elle fut, avec la baillive de Caen et madame de Châteaubriant, la victime d’une plaisanterie, plus que grivoise, que se permit M. d’Albanic à la venue du pape à Marseille. ( Voyez BrarTÒNE, Dam.gal.. disc. 4 ct 6.)