Page:Marguerite de Navarre - Lettres, éd. Génin, 1841.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
250
LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES chemin que j’ay faict, dont la plus grande part est par caue, je suis seure que au terme en quoy elle est, ne se sçauroit trouver mal. Et pourceque je l’ay essayé (et sy avois-je des raisons de subjourner qu’elle n’a pas, pour ce qui m’estoit venu au commencement, et toutesfois je m’en suis fort hien trouvée), je ne crains à vous conseiller de la faire venir jusques icy, où plus aisément et longuement vous la pourrez veoir, et en vostre absence je mettray paine de la vous gouverner de sorte que vous en serés content, et la trouverés en bon point : vous asseurant que je ne voudrois mains faire pour

elle que pour moy mesmes ; vous priant y penser, et sy vous le trouvés bon, me le faire sçavoir, et j’envoierai mon basteau jusques à Gyan au devant, que j’ay faict faire propre et aisé. Ce porteur vous dira le surplus, et comme Madame se porte bien de sa goutte. Par quoy, en remettant le tout à luy, vous recominandant le roy de Navarre et toute nostre maison quy est vostre, fera fin pour ceste heure Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE.

[F. Béth., n° 8550, fol. 13. Auto.] 78. — AU MÊME.

Blois (1530). Mon neveu,

il me semble que vous avez tant de joye de veoir les choses en l’estat qu’elles sont, que l’on ne vous sauroit donner plaisir qui peust approcher de cela. Toutesfois je ne laisseray de vous dire