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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES luy pouvoir rendre partie de l’obligacion que vous doibt

Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE.

[F. Béth., nº 8562, fol. 36. Aulo. ] 83. —A MON NEPVEU, M. LE GRANT-MAISTRE. (Blois, juin 1530.)

Mon nepveu, encore suis je sus bout ! quy m’enpuye plus que le mal que j’ay à passer ne me donne de crainte, pour le désir que j’ay d’estre relevée à heure que je peusse aller au devant de la bien venue compaignic’. Mais j’ay peur que Nostre Seigneur me voit trop indigne de tant de bien, parquoy il me fauldra convertir mon désir en paciance, dont ma niepce et moy nous ayderons, attendant ce qu’il plaira à Dieu nous envoyer. Vous priant, mon nepveu, me faire ce plaisir de croire ce que ce porteur vous dira de ma part, auquel vous sçavés que je parle franchement, et m’adresse à vous comme à celuy en quy le roy de Navarre et moy avons entière fiance ; vous priant prendre ceste maison en telle aflecsion que j’ay tousjours ene et ay la vostre, et donner au mary le conseil et secours que j’ay chargé Fors º de vous dire ; quy est vous donner paine, mais j’ay ceste seureté de vous que vous la vou· Les enfants de France, qui arrivaient d’Espagne avec la reine Eléonore, leur belle-mère, Montmorency, le roi de Navarre, etc. François lor, avec une partie de la cour, était allé les recevoir à Bayonne.

Voyez la note, page 243. 3