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DE LA REINE DE NAVARRE.

est plein de vie et de santé. Après que je vous auray asseuré de la mienne et du surplus de cette compaiguie, feray fin, pryant Dieu, mon nepveu, qu’il vous doint autant d’heur et de bien que vous en désire Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. (F. Béth., n° 8549, fol. 117. Auto.) 88. – AU MÊME.

(Blois, août ? 1530.) Mon

nepveu, j’ay esté très aise d’avoir entendu de vos bonnes nouvelles

par le gentilhomme qui s’en retourne devers ma niepce, vostre femme, et sceu par luy que vous la mandiez pour se trouver le plus toust qu’elle pourrait par deçà, estimant que ce vous seroit une forte corde

pour vous y tirer, et que

la vraie et affectionnée amour feroit ce que le dangier évident de mort qui est par delà ne peult maintenant faire. En attendant, je vous veulx bien adviser, mon nepveu, que je commence bien à me fortifier’; mais sans point de doubte, je ne vous puis celer que pour faire

plus l’honneste que le temps ne le requéroit à entretenir la marquise de Genetz’, je me suis trouvée fort un peu

• A se remcttre de ses couches.

  • Femme du comte de Nassau, un des meilleurs capitaines de

Charles-Quint. Marguerite aurait dù écrire Genette ou Zenetle, et non pas Genets. L’Empereur, dans la diatribe qu’il prononça en plein consistoire, rappelle qu’il envoya « le comte de Nassau, marquis de Zenette, vers ledict Rov, pour traicter alliance ct confederation avecques luy. » (Le Ferrox.) La marquise parait avoir éte de la suite de