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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES affoiblie. Toutesfois cela ne me retardera de me mettre le plus toust que je pourray par pays pour aller au devant de la bonne et désirée compaignie’, vous priant, quant vostre loisir le pourra permettre, en départir des nouvelles, et singulièrement des vostres, à celle qui les souhaite aussy bonnes et heureuses que de soy mesmes les vouldroit escripre Vostre bonne tante et amye, Marguerite.

P.S. Mon uepveu, pource que je ay congneu Yzernay® estre bon et loyal serviteur du Roy, et qui mérite qu’on s’emploie pour luy, j’ay bien voulu emplir de ma recommandation en vostre endroit le surplus de ceste lettre, vous priant luy estre tousjours aidant en ce que vous pourrez.

[F. Béth., nº 8550, fol. 115. Dictée. ] CC

Marguerite, reine de Hongrie, sœur de Charles V, et ètre venue en France avec elle lors du traité de Cambray (1529). Au moins voici ce que je trouve dans une lettre de Brion (Philippe Chabot, depuis amiral), datée de Saint-Quentin, le 20 août 1529 Sire,… vous avez merveilleusement bien fait d’envoyer La Ferté « cn ceste compaignie, car sans luy nous n’eussions jamais sceu en «  tendre le hongre… Il me semble que je ferois très mal si je ne vous « advertissois que la plus belle et la mieux en point compaignie que je « veis jamais est celle de nos danes, et croy, quelque munition de porfilleure qu’eust faicte la marquise de Zenette, qu’il y a trop de « différence des nostres… » (F. Béth., n° 8507, fol. 58.) Madame d’Alençon avait accompagné Louise de Savoie pour nėgocier le traité de Cambray, appelé pour cette raison le traité des dames ; c’est apparemment dans cette circonstance qu’elle connut la marquise de Genets ou de Zenette. Voyez la lettre 85.

Sur Isernay, voyez lettre 84. (C