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LETTRES INÉDITES

seur. nous

LETTRES INÉDITES choses dont elle vous a escript. Mais quant à moy, je suis preste, et ne feust pour les attendre, je feusse desjà à chemin. J’attends à ce soir madame de Villars et ma niepce’; j’espère que nous en irons toutes ensemble, quy me fera fort grand plaisir. Mon nepveu, je ne sçay si nous ouserons passer par Amboise, car l’on dit qu’il y a dangier ”. Si a-il en tant de villaiges, que tout ce que l’on peult faire est de garder ceste ville, car tout à l’entour n’y faict point Mais irons

par les lieux les plus seurs et nous séparerons, afin que par nostre faulte ou de nos gens, Messieurs ne puissent avoir inconvénient, et espère que vous les trouverez beaux et sains. Je suis seure que

mais que nous soyions en vostre bonne compaignie , nous ne saurons plus avoir de mal, qui ne sera jamais si toust que je le désire, dont je suis seure que vous me croyés sans jurer. Croyés, mon nepveu, que je m’en voys faire telle diligence de nostre partement, que je mettray payne que n’y trouverés point de retardement ; quy me fera finer ma lettre, vous priant faire mes tres humbles recommandacions à la bonne grace de ceulx où vous sçavés que plus désire estre recommandée

Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. (F. Béth., nº 8550, fol. 37.) • M. de Villars, fils du bâtard de Savoie, était cousin germain de Marguerite, et frère de madame de Montmorency (Madelaine de Tende Savoie), que Marguerite appelle toujours sa nièce, comme elle appelait M. de Montmorency son neveu. · A cause d’une maladie épidémipe qui sévit cruellement dans l’automne de 1551.