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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES que j’aye la teste assés forte pour résister à la leur ; car ayant le bien de la nourriture avecques vous, je ne sçay comme l’on doit user de rigueur. Par quoy, Monseigneur, quant je sçauray qu’elle devra arriver, je vous demanderay secours pour respondre à ces questions de gens plus suffisans que moy. J’ay icy le chancelier d’Alençon’qui vous y servira. En attendant, et s’y vous plaisoit, pour trop plus me donner de contentement que par elle je ne sçaurois porter de fascherie, me faire cet honneur que je soye souvent advertie de vostre bonne santé, ce sera une force pour

résister à tous les ennuys que sçauroit de nul cousté avoir

Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne,

MARGUERITE. [F. Béth., n° 8546, fol. 60. Auto. ] LE

mu 103. — A MON NEPVEU, M. LEGRANT-MAISTRE. (Argentan ? 1534.)

Mon nepreu”, je voy bien par ce que vous n’avés escript et mandé par le sieur Lyves, que vous ne vous contentés pas seulement du travail que

continuellement vous avés à la cour, mais vous voulés que je m’en sente, et semble que vous avés envie sur ma François Olivier, qui avait succede à Jean de Brinon, et qui devint chancelier de France en 1546, soit, dit Scérole de Sainte-Marthe, par l’effet de son merite, ou par la recommandation de la reine de Navarre. (Élog., p. 53. léna, 1969.) Vovez la lettre précédente. 1