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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES secourir ; vous priant, pour me soulaiger de sa parole, que j’aye souvant de vos lettres. J’ay escript au roy de Navarre le brief retour du Roy ; je suis seure qu’il fera bonne diligence de s’y trouver ; vous priant l’avoir aultant pour recommandé que toute sa vie a désiré et désire vostre bien selon vostre désir,

Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. [F. Béth., n° 9127, fol. 23. Auto. ] 104.

· AU MÊME. (Du même lieu et la même semaine que la précédente.) Mon nepveu, puis que vous ramentevés le temps passé, il me semble que si vous pensés bien en tout ce que vous m’avés veu faire, vous jugerés que je voudroys plus toust mettre paine de vous retirer du feu si vous y estiez, que de souffrir vous voir en dangier de brusler’. Mais il m’a semblé que estant en l’estat où vous êtes, ne devés craindre le feu d’ung aultre”, que

le vostre mesmes, en lieu de vous puire, ne vous a servy que d’augmentation ou de preuve de verlus ; parquoy devés avoir pitié de ceux à qui le feu ne peult donner que dimynucion de louenge. Mais, comme dernièrement vous ay escript, si plainte doit veu

. Marguerite reproduit en plusieurs endroits, et presque dans les mêmes ternes, cette allusion à un fait que je n’ai pu découvrir. La passion de M. de Saint-Paul pour niademoiselle de Bonneval, fille d’honneur de la cour.