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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES wi

me 109. —— AU MÊME.

(1534.) Mon nepveu, pour avoir mené le roy de Navarre auprès de Nantes, et pour esviter les dangiers de peste, j’ay esté contraincte prendre ung si long tour, que jusques à vendredy ne seray à Alençon ; vous priant me tenir la promesse que vous m’avez faicte, de mander des nouvelles du Roy, pour le plus grant bien que je puis avoir en son absence, et en attendant, luy présenter mes très humbles recommandacions et l’escuze dont je ne luy ay ousé escripre, qui est pour n’avoir veu chose digne de luy, sinon une lettre que m’a envoyée monsieur du Boys d’Illier de madame de Touteville’, laquelle, s’il vous semble bon, vous luy monstrerés, afin qu’il luy plaise voir que j’ay fait ce que j’ay peu, selon son commandement et vostre conseil. Mais quoy qu’il en soit, j’ay sceu par aultre voye que tant que Bonneval" sera à la court, jamais sa fille ne s’y accordera, car elle [a] ceste opinion de Voyez les lettres 102, 103, 104 et suivantes. • Fille d’honneur de la reine Éléonore, dont M. de Saint-Paul avait etė fort épris, et dont Adrienne d’Estouteville craignait la rivalité. Marot a fait pour mademoiselle Bonneval les vers suivants: 1 ABONNEVAL.

ESTREXXE. Sa fleur durer ne pourra, Et mourra;

Mais ceste grace, laquelle La faict toujours trouver belle, Dercourra.