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SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME.

SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME. peur, fit sonner la retraite, et détermina notre déroute et la prise du Roi. La nouvelle en vint à Paris le 7 mars. L’épouvante fut extrême. On prit des mesures de police toutes particulières : les portes de la ville demeurèrent fermées, excepté cinq, où l’on plaça des gardes ?. Pour la nuit, ordre d’entretenir des lanternes allumées ; défense de traverser la Seine en bateau, etc. ?, et l’on voit par les registres du parlement que les corps de saint Denys et de ses compagnons restèrent exposés sur l’autel.

Le duc d’Alençon, qui, après avoir causé la perte de la bataille, devait au moins partager le sort du Roi son beau-frère, revint par Lyon, où il trouva sa femme et sa belle-mère qui l’accablerent de justes reproches. La Régente alla jusqu’à lui faire honte publiquement de sa lâcheté. Le duc se mit au lit et mourut d’une fièvre causée par le regret et la confusion. C’était le seul parti honnête qui lui restât. Marguerite, après seize années de mariage, demeura veuve, sans enfants. (Avril 1525.)

Si la Régente, dans cette circonstance dif• C’étaient les portes Saint-Denis, Saint-Antoine, Saint-Jacques, Saint-Victor et Saint-Honoré. L’ordre observé à Paris à la prinse du Roy. » (Ms. Béthune 8472, f. 11.)

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