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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES vous donnera bonne santé, vostre honneur et celuy de vostre maistre triompheront, je ne puis pour ceste heure mieulx satisfaire à mon désir que vous envoyer mon médecin’, vous asseurant que si ma sauté vous servoit, je vous en envoyroys bonne partie. Ne vous arrestés pas à ce que vous voirés de luy, mais à son sçavoir et espérience que j’ay esprouvé bonnes. Je vous envoye par luy ung saultier en françoys, afin que

les paroles que

le Roy faict mettre sur les Bardes soient imprimées au cueur où je sçay que vous avés l’honneur de Dieu. Il me desplaist qu’il n’est en parchemin, mais je n’en ay sceu trouver. Je supplie celuy par l’esperit duquel tous les psalmes sont composés, vous donner le vostre de Josué, pour délivrer son peuple, comme le désire et espère fermement Vostre bore tante et amye, MARGUERITE. [F. Béth., dº 8530, fol. 17. Auto.) 123. — AU MÊME.

(Valence, 1536.) Je ne vous feray longue lettre, car je lairay à ce seur messaige à vous faire des contes des saiges et foulx de ce monde, et aussy comme j’ay eu nouvelles de vostre soudart, le roy de Navarre, lequel je pense 2 Jean Goinret.

Messager. Les saiges et foulx de ce monde paraissent désigner les deux partis qui divisaient la cour, celui du Dauphin, et celui de l’amiral Brion