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DE LA REINE DE NAVARRE.

que je vous escripray, je les vous feray tenir par luy ; et croyés que où que je soye, vous n’aurés jamais une plus fidèle amye que celle que vous trouverés tant qu’elle vivra

Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. [F. Béth., n° 8550, fol. 1. Auto.] 125, – AU MÊME.

(Valence, 1536.) Mon nepveu, despuis vostre partement de la court, j’ay veu des choses qu’il m’a semblé que je ne les debvois celer à monsieur de Chasteaubriant et de Villendry, comme à ceulx que je congnois estre vous-mesmes. Et combien qu’il n’y ait chose digne d’en faire cas, ny qui sceut avoir puissance de vous nuire, par leur advis nous avons prié ce porteur aller devers vous, et vous porter nostre confession générale despuis que je ne vous ay veu, afin que vous congnoissiés le cueur d’ung chascun et la seureté de vostre maistre sur qui l’on n’a riens gaigné en vostre absence’, mais plus il va en avant, et mains il s’ennuye de faire vostre office, et mains le veult laisser faire à nuluy, et pour ce que de tous costés ce porteur vous rendra bon compte, ne vous en feray redicte, sinon que je n’ay jamais veu le Roy si confirmé à l’amour et fiance qu’il a en vous qu’il est maintenant. Je n’ay point pris congié de luy, L’amiral de Brion cherchait à supplanter Montmorener. 21