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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES mais je n’ay pas laissé de pleurer. Toutesfois je le laisse en sy bonne santé et ses affaires en sy bon train, que je ne puis espérer que ung heureux revoir, et sy vous eussiés esté en Avignon, je vous feusse allé voir’, mais puisqu’il ne m’est possible, vous va encores une fois dire adieu

Vostre bonne tante et vraye amye, MARGUERITE.

[F. Béth., 8507, fol. 81. Auto.] V 126. — AU MEME ?.

et (Valence, 1536.)

Mou nepveu, vous m’apprenés le langaige que je vous doy tenir, qui est que plus je voys en avant, plus je congnois l’aſſection que vous me portés, et combien je suis obligée à vous. Mais quant je pense le long temps qu’il y a qu’elle est commencée, je tiens pour chose seure qu’elle durera toutes nos vies, vous priant croire qu’elle est de ma part sy bien rendue, que sy Dieu me donnoit le moyen de le vous donner à congnoistre, je suis seure que vous en contenteriés ; car je ne puis nier que toute ma jeunesse elle · Elle y allait, comme on verra plus bas, mais elle voulait surprendre Montmorency.

  • Je ne sais par quel service M. de Montmorency avait provoqué

les effusions de tendresse et de reconnaissance dont cette lettre est remplie. Selon toute apparence, il est encore question du recouvresnent de la Navarre ; c’était l’idée fixe de Marguerite, et l’appåt dont le Roi et le grand-maître amusaient elle et son niari.