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DE LA REINE DE NAVARRE.

vant pour ceste heure faire millieure aide, le priera continuellement et fera partout prier Vostre bonne tante et vraye amye, MARGUERITE’.

[F. Béth., n° 8507, fol. 95. Auto.] 127. — AU ROY.

(Montfrin ?, 1536.) Monseigneur, encores que ce ne soit à moy à louer

une chose où mon estat me rent ignorante, si ne me puis-je garder de vous escripre que tous les capitaines m’ont asseurée n’avoir jamais veu camp si fort et si à propous que cestuy-cy. Une chose ne puis je ignorer, que c’est la plus nette place, fust-ce ung cabinet, que je vis oncques, remplie des plus beaux hommes, en très grant nombre ; les millieurs visaiges, les millieurs propous monstrant l’envie qu’ils ont de vous faire service que

l’on sçauroit souhaiter. Il est vray, monseigneur, que vous leur avés baillé ung chef’qui est tant digne d’estre vostre lieutenant, que je croy que en tout le monde n’en eussiés sceu trouver ung qui en toutes choses approche tant de vous que luy ; car parlant à luy, l’on oït vos propous, qui sont pour asseurer toutes les craintes dont ceulx qui contrefont les saiges veulent user ; vous asseurant, monseigneur, que en paMarguerite alla visiter le camp d’Avignon. Dans la lettre suivante, elle rend compte au Roi de cette visite.

  • Bourg du département du Gard, non loin de Nimes.
  • Montmorency.