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DE LA REINE DE NAVARRE.

fieuvre qu’il avoit. Mais si toust que je l’ay veu en seureté, m’en suis partie, comme par Nançay je vous escripvis.

Mon nepveu, j’ay escript à M. de Chasteaubryant touchant le gouvernement de Picardie pour M. de La Roche’, et ay prié M. le cardinal du Bellay vous en parler. Je laisse à part qu’il est vostre frère, mais je vous dis

que pour le service du Roy, si vous ne l’y mettez, vous ferez chose dont vous aurez regret. Tous les gens de bien et servicteurs du Roy le désirent et ont une merveilleuse peur de tumber aux mains qu’il vous dira. Je vous prie, pensés y ; et ne vous pouvant d’aultre chose servir, dont il me déplaist, je m’en voys avecques les dames solliciter les prières envers celuy que

de tout mon cueur je supplie vous donner aussy bonne vie et longue, et aultant d’heur que vous en désire plus que pour soy mesme (vous recommandant le roy de Navarre)

Vostre bonne tante et vraye amye, MARGUERITE.

(F. Béth., n° 8557, fol. 1. Auto.] « ment blessé ; tous deux hommes belliqueux et d’une grande magna «  nimité. » (DUHAILLAN, t. II, p. 1452 ; édit. de 1615.) M. de La Rochepot, François de Montmorency. Il fut nommé, cette année-là, gouverneur de la Picardie.