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SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME.

SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME. que Marguerite, le Roi, et Louise de Savoie avaient été protestants de cour. C’est dénaturer les faits à plaisir. Personne ne niera qu’il n’y eût dans le clergé catholique, au temps de la réforme, des abus scandaleux. Des hommes s’annoncent comme de vant en poursuivre la répression et rappeler les chrétiens à une vie plus conforme aux préceptes de l’Évangile. Il n’y a là rien de schismatique. Tous les honnêtes gens, tous les esprits religieux doivent souhaiter le succès de tels réformateurs. Mais observez que ceci est antérieur à la confession d’Augsbourg. C’est en 1529 seullement, à la diète, que Luther publie aux yeux de l’Europe ses idées formulées et constituées en corps de doctrine. Dès lors le schisme est flagrant ; Luther est marqué au front, et beaucoup de ceux qui faisaient des vœux pour son triomphe, s’éloignent de lui, en regrettant de s’être mépris sur la portée de ses vues ?. Tout cela s’exécute avec une parfaite bonne foi. Marguerite correspondant avec Sigismond de Hohenloë, était aussi loin de se croire hérétique que l’était · C’est ce qui fait dire à Marot prédisant malheur aux lutheriens

Marguerite de franc courage Na plus ses beaux yeux éblouis. Ép. die Coq à l’Asne.)

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