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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES aultres’; mais la voyant esleue pour luy, elle n’a ouze toucher à ce qu’il luy plaist nommer ses enfants. Il fault que je vous confesse que j’ay mené une vie despuis que je partis, qui me contraindra garder pour aujourd’hui la chambre, car la douleur que j’ay eue, m’a gardé de sentir mon mal et ma lasseté ; ce que je sens maintenant à bon escient. Vous priant que je saiche des nouvelles de la bonne santé du Roy, de la Royne et de Messieurs et Mesdames, et des vostres, car mais que tout soit bien, à cause de louer incessament Nostre Seigneur

Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. [F. Béth., n° 8549, fol. 29. Auto.] 147. — AU MÊME.

sy grans et (Tours, janvier 1538.) Mon nepveu, plus je voys en avant, et plus je connois la vraye amytié que me vous portés, car aux affaires

sy contraints où vous estes, vous avez mémoire de la personne de ce monde qui plus vous est tenue, me congnoissant tant obligée à vous du bon advertissement que vous me faites, que si le

pouvoir et le moyen estoit de faire aultant pour vous comme je le désire, vous seriez le plus heureux homme du monde ; ce que, Dieu mercy, je vous tiens, veu les graces qu’il vous fait, et au Roy et à son royaulme, par Comme du prince Jean d’Albret, mort en bas âge, et des enfants que le Roi avait perdus ct que Marguerite appelait les siens.