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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES je pense que maintenant ne soyiez à la court, qui est cause que j’escrips au prothonotaire d’Hourte" que s’il est ainsi que vous n’y soyiez, qu’il tienne un propos au Roy que je vouldrois bien (pource que desjà en avez faict le commencement) estre tenu par vous, et à celle fin, si d’adventure vous estes de retour, que vous le mettez à exécution. J’escrips audict prothonotaire le vous dire, et encores le mettray je icy. Vous sçavez comme le Roy a ordonné que MM. de Bayf et Bagie viendroient par deçà avec commission d’informer sur le faict de M. de Condom et autres choses concernant le proufict du Roy ; et pource que, nonohstant son ordonnance, je n’entends point parler de la despesche de ladicte commission et encores moins de leur partement, qui me faict craindre qu’il y ait quelque empeschement, car souvent telles dépesches ne se font

pas selon l’entière intencion du Roy, ne si promptement qu’il entend, par quoy vous luy direz (au moins si desjà ledict prothonotaire ne luy a dict) que je vous ay mandé que je n’entends point parler de la venue desdicts commissaires, et que je le supplie commander qu’ils viennent, et leur dire de bouche qu’ils informent les témoings que je leur produiray, tant sur le faict dudict sieur de Condom que en aultre chose qui concerne sa justice et proufict ; et que j’espère qu’il congnoistra que les propos que je luy ay cy devant tenus sont véritables, et qu’il n’a pas en ce pays de decà esté de tous servy aussy fidellement qu’il • D Orthez.

Voyez ci-dessus, lettres 149 et 150. a