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DE LA REINE DE NAVARRE.

le mérite. Mais si vous n’estes à la court, et quc ledict

prothonotaire luy ait desjà tenu lesdicts propos, il ne sera jà besoing que vous luy en parlez, car il ne luy en fault tant rompre la teste. Quant aux nouvelles deçà, je n’ay point encores bougé de ce lieu, où je suis au mesme estat que vous me laissastes. Nous y passons nostre temps à faire mommeries et farces. Si vostre bonne partie’veoit la fin de ceste lettre, elle y trouvera mes recommandacions, et vous, la supplication que je fais au Seigneur, M. d’Izernay, vous donner sa très saincte grace. De Nérac, le xirº jour de janvier. Vostre bonne maistresse, MARGUERITE. [F. Béth., n° 9127, fol. 86. Dictée. ] 152.

— AU ROY, MON SOUVERAIN SEIGNEUR. (Nérac, 1542.)

Monseigneur, pource que j’ay failly à obéir à vostre commandement et ne me suis trouvée grosse’, je n’ay ousé prendre la hardiesse de vous eseripre ; car il me semble que vostre désir estoit assés puissant pour donner enfant à ma viellesse, si Nostre Seigneur enst voulu oublier mes démérites pour satisfaire à la bonne (C

Votre moitié’, sa femme.

  • « 1542. Le Roy s’achemina premièrement à Montpellier, dela à

Toulouse, et de Toulouse il alla veoir Marguerite, royac de Navarre, « sa sœur, qui sejournoit à Nérac, et disoit-on qu’elle estoit grosse « et desja preste d’accoucher. Mais il advint depuis qu’elle n’enfanta « seulement ce que l’on appelle une mole. » (LE FCRrov, dans DuHAILLAN, t. II, p. 1477 ; édit de 1615.)