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NOTICE

Delabarre, prévôt de Paris. On voit par

une lettre de Delabarre, datée de Madrid, 15 février 1526", combien la captivité de François (er s’était adoucie depuis qu’il était devenu beau-frère de son vainqueur. Il profitait du rétablissement de sa santé pour se divertir par des promenades, des festins chez les grands du royaume, des visites aux églises et dans les monastères. On le conduisait même chez des religieuses. Il exerçait là son privilége royal de guérir les écrouelles. Partout le peuple se pressait pour le voir, l’accueillait et lui faisait fête. « Je croy, madame, qu’ils cuidoient « tenir Dieu par les piés que de le tenir léans. Et « ce ne fut sans vous y souhaiter. » Partout aussi il laissait des marques de sa munificence. Il ne communiquait avec sa femme que par lettres ; mais le moment n’était pas éloigné où les deux époux allaient être réunis. En un mot, François avait toute sorte de sujets de prendre sa prison en patience, et cet heureux changement, il en avait l’obligation à Marguerite. Le succès d’une négociation dépend souvent de celui qui l’entame, mais l’honneur en revient toujours à celui qui la termine. Montmorency eut cet avantage. Le 20 mars 1526, Francois Jer " Pièces justificatives, n° II.