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NOTICE

quant au dernier point, François ſer fit céder ses bonnes intentions devant des nécessités politiques qu’il se résigna, trop facilement peutêtre, à trouver inflexibles. Marguerite cependant n’était pas femme à négliger cet article. Elle y revient continuellement par des allusions fort claires, et dans ses lettres à Montmorency, il n’y en a guères où elle ne réclame pour cet objet les bons offices du grand maître. Ses persévérantes sollicitations n’aboutirent à rien. François ne fit jamais la moindre tentative pour remplir ses engagements. Il y a plus : on lit dans une pièce diplomatique intitulée Les offres faites à l’Empereur pour la délivrance des enfants de France 1 : « Item, promet ledict Sei «  gneur Roy, non assister, ne favoriser le roy de « Navarre, combien qu’il ait espousé sa trèsaymée et unique seur, à reconquérir son << royaulme. »

(C guerite avec le duc d’Alençon. François Jer ne fit ici que la confirmer. Louis

XI, après avoir confisqué les terres du duc d’Armagnac, y avait établi un sénéchal et des ofliciers à lui, chargés particulièrement de percevoir les deniers domaniaux. François Ier, en 1516, supprima ces ofliciers, et renvoya la connaissance des cas royaux au sénéchal de Toulouse. (Voyez Olhagaray, Hist. de Foir et de Béarn, p. 501.)

Ms. de Béthune 8546, fol. 107.