Page:Marguerite de Navarre - Lettres, éd. Génin, 1841.djvu/72

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NOTICE

s’était servi pour

faire arriver son règne : Quod Deus illa usus fuerit ad regnum suum promovendum". M. l’abbé Tabaraud, dans la Biographie universelle, a jugé Marguerite sans esprit de parti. Il ne doute pas qu’elle n’ait été inébranlable sur les principes de l’Église catholique ; mais, ajoute-t-il, sa complaisance et son affection pour les savants l’engagèrent plus loin qu’elle n’aurait dû. C’est voir sainement et équitablement. François

Ier étant parvenu, comme nous l’avons dit, à se procurer l’argent de sa rançon, il fut question du retour des enfants de France donnés en otages à Charles-Quint. La seur de l’Empereur, la princesse Éléonore, devenue leur bellemère, et qui pendant quatre années avait veillé sur eux avec une sollicitude toute maternelle, devait les accompagner. Le 10 juin 1530, les commissaires des deux Rois se rendirent sur la rivière d’Andaye, près de Fontarabie, le maréchal de Montmorency pour François Ier, le connétable de Castille pour Charles-Quint, chacun avec une suite de seize gentilshommes. On fit l’essai de l’échange, « qui se trouva bien aysé et de seureté bien esgale ?. » Le transport s’effectua • Calvini Epistol. ad ann. 1545. 2 Instructions à Isernaj — (Pièces justificatives, nº VI.)