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SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME.

SUR MARGUERITE D’ANGOULEME. dans les derniers jours de juin, et, le 2 juillet, Éléonore et les enfants arrivèrent à Bayonne. Le Roi et la Reine mère s’étaient avancés jusque-là à leur rencontre. Entre autres fêtes par lesquelles on célébra leur présence, on remarque la représentation d’une Bergerie. Un acquit signé du grand maître 1 nous apprend que les acteurs étaient vêtus de taffetas, et que leurs habits avaient coûté, d’achat et de façon, cinquante livres tournois. Ce sont apparemment les premiers bergers d’opéra dont on puisse découvrir la trace dans notre histoire littéraire. Dans cette heureuse et brillante compagnie la reine de Navarre manquait bien malgré elle. Mais elle était retenue à Blois par sa seconde grossesse dont le terme approchait. Le 7 janvier 1528, elle avait donné le jour à une princesse, à Jeanne d’Albret ; environ le 15 juillet 1530, elle accoucha d’un prince, qui reçut au baptême le nom de Jean ; c’était celui de son aieul maternel 2.

François Jer, à l’occasion de la naissance de son • Pièces justificatives, nº VII. — Le P. Anselme, le seul à peu près qui parle de ce prince, n’indique pas même l’année de sa naissance. Un heureux hasard m’a fait découvrir une lettre de la sage-femme de Marguerite et un édit de François jer qui ne laissent aucun doute à cet égard. (Pièces justificatives, " VIII)