Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 7.djvu/399

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tant fut procédé, qu’il devait enfin lui fonder une pension viagère, à laquelle serait ajouté un petit ménage clandestin qu’il promettait de lui faire, si elle voulait sortir d’auprès de sa maîtresse.

J’ai su tout le détail de ce traité impur dans une lettre que Geneviève perdit, et qu’elle écrivait à une de ses cousines, qui ne subsistait, autant que j’en pus juger, qu’au moyen d’un traité dans le même goût, qu’elle avait passé avec un riche vieillard, car cette lettre parlait de lui.

À l’esprit d’intérêt qui possédait Geneviève se joignait encore une tentation singulière, et cette tentation, c’était moi.

J’ai dit qu’elle en était venue à m’aimer véritablement. Elle croyait aussi que je l’aimais beaucoup, non sans se plaindre pourtant de je ne sais quelle indolence, où je restais souvent quand j’aurais pu la